Un jésuite syrien, le Père Ziad Hilal, responsable du JRS (Jesuit Refugee Service), dans la ville martyre de Homs, remet les pendules à l’heure et insiste sur la mission d’acteurs de paix des chrétiens.
« La situation est difficile pour les chrétiens comme pour les musulmans; la violence touche tout le monde », déclare d’emblée le prêtre face à l’auditoire réuni ce 21 janvier à la Chapelle pour l’Europe. Et d’ajouter: »Je suis d’abord Syrien avant d’être chrétien ».
Originaire de Bassir, un village situé au sud de la Syrie, Ziad Hilal est aujourd’hui plongé dans la réalité du quartier mélangé Al-Adwiya où cohabitent une majorité de chrétiens avec des musulmans alaouites (de la même tribu que le Président Bachar Al-Assad) et des sunnites. Curé de paroisse, il travaille aussi, à l’instar de nombreux bénévoles de diverses confessions religieuses, dans l’aide humanitaire et la réconciliation.
A la différence du centre ville, dévasté et coupé du monde, où œuvre héroïquement un autre jésuite, le père Franz van der Lught, le secteur est « protégé » par l’armée et la vie y continue plus ou moins normalement, à quelques dizaines de mètres d’un champ de ruines.